Après la campagne orchestrée sur les réseaux sociaux, voilà que les séparatistes du Polisario ont choisi de propulser sur la rampe un de leurs leaders pour intimider les responsables mauritaniens. Aux yeux de B. Mustapha Sayed, « le pari sur la Mauritanie pourrait mettre un terme à ce plan à condition qu’elle s’oppose à l’ouverture » de ces voies. Dans le cas contraire, « les frontières des Sahraouis seront alors des frontières marocaines. Ce qui impliquera la Mauritanie dans une guerre », a-t-il menacé.

Les menaces du frère du fondateur du Front ne sont pas nouvelles. Lors d’une réunion tenue en décembre 2019 à Tifariti avec des partis mauritaniens, Brahim Ghali avait indiqué à ses hôtes que leur pays « serait le premier État impacté par toute tension entre le Maroc et le Polisario du fait de la longueur de ses frontières » avec le Sahara occidental.

En octobre 2020, année au cours de laquelle des éléments du Polisario veillaient sur le blocage du passage d’El Guerguerate, Abdellah Lahbib Bellal, ex-ministre « à la sécurité » décédé quelques mois plus tard, avait laissé entendre que « l’intérêt de la Mauritanie » était dans l’établissement de relations directes avec le Polisario et d’avoir « des relations de bon voisinage ».

Le renforcement de la coopération entre Rabat et Nouakchott a pris son envol avec la rencontre entre les plus hauts responsables des deux pays voisins. Souvenons que le 20 décembre le roi Mohammed VI et le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, avaient tenu, à Casablanca, une réunion au cours de laquelle l’agenda de  la coopération stratégique entre les deux pays  a été fixé. Les deux chefs d’Etat ont réitéré leur « détermination à développer des projets stratégiques pour la liaison entre les deux pays voisins, et à coordonner leurs contributions dans le cadre des initiatives royales en Afrique, particulièrement le gazoduc Africain-Atlantique et l’initiative visant à favoriser l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique », avait souligné le communiqué produit à l’occasion par le cabinet.

Rien d’étonnant dès lors à ce que, au-delà de cette nouvelle connexion par route, la coopération gagne en charge. Leila Benali, ministre de Transition énergétique et du développement durable, et Mohamed Ould Khaled, son homologue mauritanien de l’Energie et du pétrole, ont signé, jeudi 23 janvier à Rabat, un protocole d’accord bilatéral visant à renforcer le partenariat dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables.

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