La diplomatie iranienne « rejette fermement toute implication dans la récente attaque armée contre Trump ou toute allégation concernant l’intention de l’Iran de mener une telle action », jugeant que « de telles allégations ont des motifs et des objectifs politiques malveillants », selon son porte-parole Nasser Kanaani. CNN avait rapporté la veille mardi, citant ses sources, que les autorités américaines avaient reçu il y a plusieurs semaines des renseignements selon lesquels Téhéran fomenterait un complot contre l’ancien président. La protection contre celui-ci aurait été renforcée. De nombreuses critiques visent les services secrets américains depuis qu’ils ont échoué à prévenir la tentative d’attentat contre D. Trump.
De son côté, l’Iran a donc balayé les accusations visant le pays, ajoutant être « déterminé à poursuivre légalement Trump pour son rôle direct dans l’assassinat du général Qassem Soleimani ». Dirigeant de la Force Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures de l’Iran, Q. Soleimani a été assassiné en 2020 par une attaque de drone américain non loin de l’aéroport de Bagdad. D. Trump, qui était alors président, avait ordonné son exécution. Le Pentagone avait justifié cette frappe en la qualifiant d’opération de « dissuasion » alors que les tensions étaient vives avec les groupes pro-iraniens en Irak. Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait dans la foulée appelé à la « vengeance » et la diplomatie iranienne avait dénoncé une « escalade extrêmement dangereuse et insensée », fustigeant « l’aventurisme renégat » des États-Unis. Le 8 janvier 2020, l’Iran tirait 12 missiles balistiques contre deux bases américaines en Irak. Officiellement, 110 militaires américains auraient été blessés, principalement de commotions cérébrales.
Le Conseil national de sécurité des États-Unis a déclaré qu’il « suivait depuis des années les menaces iraniennes contre d’anciens responsables de l’administration Trump ». « Nous espérons pouvoir tuer Trump, Pompeo [ancien secrétaire d’État américain] et McKenzie [ancien chef du commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient], ainsi que les responsables militaires qui ont donné l’ordre d’assassiner Soleimani », avait déclaré le 24 février 2023 à la télévision iranienne le général Amirali Hajizadeh.