Irak

L’Irak est disposé à jouer les médiateurs pour aider à mettre fin à la guerre au Yémen, a annoncé dimanche Fouad Hussein, ministre des Affaires étrangères irakien, en recevant à Bagdad le chef de la diplomatie yéménite.

L’émir du Qatar a fait un déplacement jeudi à Bagdad pour une visite de quelques heures aux « dimensions politiques et économiques », assure-t-on. Cette visite intervient au moment où l’Irak, asphyxié, s’ouvre davantage à ses partenaires régionaux pour doper son économie et ses infrastructures défaillantes.

Le président irakien Abdel Latif Rachid a effectué samedi une visite officielle en Iran pour renforcer les relations entre les deux pays, au grand dam des États-Unis. Un déplacement qui intervient à l’heure où le procureur général irakien a annoncé le renvoi de l’ancien Premier ministre Mustafa al-Kazemi à l’enquête sur l’affaire de l’assassinat de Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Mohandes.

Après des semaines d’opposition et plusieurs reports de séance, le vote des derniers amendements de la nouvelle loi électorale a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 mars au Parlement irakien, dans une ambiance électrique. Des manifestations se tenaient concomitamment dans plusieurs provinces du pays.

Les États-Unis ont planifié l’effondrement de l’Irak, estime Ayad al-Toufane, brigadier général irakien qui, avec ses hommes, ont été les premiers à avoir affronté l’agression US en mars 2003. Il pointe l’usage excessif d’armes lourdes dans les zones résidentielles et évoque un cas d’utilisation présumée d’armes chimiques par les Américains.

Washington a perdu sa capacité à utiliser la force sur la scène mondiale sans subir de sérieux contrecoups. Il ne doit pas s’attendre à ce que le monde oublie son intox sur l’anthrax pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003, soutient Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères. Cette sortie intervient alors que Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe est en visite à Bagdad à la tête d’une importante délégation.