Selon l’un des policiers rescapés, après reconstitution des faits, l’attaque a été menée par « des professionnels ». Trois heures avant les faits, un véhicule s’est présenté devant le poste de sécurité et de contrôle de Zantiguila. Le conducteur a simulé une panne pour mieux vérifier l’état des lieux et les forces en présence. Lorsque les assaillants lourdement armés ont ensuite débarqué, ils étaient en terrain connu : coups de feu ciblés, des locaux appartenant aux FDS attaqués. La panique s’installe assez rapidement sur les lieux. Au moins six civils et membres des corps habillés ont été tués. On compte également des blessés. Ce vendredi, en début d’après-midi, des civils et des militaires étaient toujours portés disparus après l’attaque. De quoi inquiéter les observateurs surtout que les positions des FSD du Mali font plutôt généralement l’objet d’attaques dans le nord et le Centre, et rarement aussi près de la capitale. L’état-major de l’armée à Bamako a décidé vendredi d’envoyer des renforts dans la région qui a subi cette attaque.

Le Caire se retire de la Minusma

En parallèle, et à l’heure où le dossier des soldats ivoirien n’a toujours pas trouvé d’issue, l’Égypte a exprimé son souhait de suspendre temporairement la participation de ses soldats à la Mission de l’ONU au Mali, la Minusma, à partir du 15 août pour une durée indéterminée, après plusieurs attaques meurtrières contre son contingent. C’est ce qu’a annoncé vendredi la Minusma.

Le Caire a « exprimé en début de semaine » au cours d’une réunion de l’ONU à New York, « son inquiétude face à la multiplication des attaques contre ses Casques bleus ». « Nous avons été informés qu’en conséquence, le contingent égyptien suspendrait temporairement ses activités au sein de la Minusma », écrit la Minusma dans un communiqué transmis à l’AFP, sans préciser la durée de la suspension.

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