Wang Yi a souligné que « la guerre ne peut résoudre la question nucléaire iranienne », insistant sur le fait que « le récent conflit militaire entre Israël et l’Iran ne doit pas se répéter ». Le ministre chinois a estimé que « les frappes préventives manquent de légitimité », ajoutant que « le bombardement américain d’installations nucléaires appartenant à un État souverain crée un précédent regrettable », le qualifiant d’« éhonté ».
Wang. Y a aussi abordé la question palestinienne, estimant qu’une véritable solution au dossier nucléaire iranien ne pouvait l’occulter car elle est « au cœur du problème du Moyen-Orient ».
« La solution à deux États est la seule issue réaliste au chaos au Moyen-Orient », a-t-il insisté, appelant la communauté internationale à prendre « des mesures plus concrètes et plus efficaces pour atteindre cet objectif ». Et de conclure en exprimant la volonté de Pékin de « travailler avec la France pour poursuivre ses efforts en faveur de la paix ».
La Chine a été parmi les premiers pays à condamner l’agression israélienne contre l’Iran, exprimant son opposition, à toute atteinte à la souveraineté, à la sécurité et à l’intégrité territoriale de l’Iran.
Mise en garde de Téhéran
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes promet des « représailles paralysantes » à toute nouvelle agression israélienne, avertissant que celles-ci seraient si sévères que même les États-Unis ne seraient pas en mesure de sauver Benjamin Netanyahu, qui a ordonné la récente guerre contre la République islamique d’Iran.
S’exprimant vendredi lors d’une cérémonie à Téhéran, le général de division Abdolrahim Moussavi, a déclaré que la République islamique d’Iran avait déjà planifié ses représailles, conformément à une directive du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei. « L’occasion de les mettre en œuvre ne s’est toutefois pas encore présentée », a-t-il précisé, affirmant que l’Iran n’hésiterait pas à riposter fermement en cas de nouvelle attaque israélienne. « S’ils (les Israéliens) attaquent à nouveau l’Iran, ils verront de quoi nous sommes capables. Dans ce cas, même les États-Unis pourraient ne pas être en mesure de sauver [le Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu », a-t-il martelé.
Le général Moussavi a précisé que la riposte de l’Iran comprenait une première phase de « dissuasion », menée « avec force », suivie d’« opérations punitives ». Plus loin dans ses propos, le chef d’état-major iranien a présenté ses félicitations à la nation iranienne pour cette victoire, affirmant : « Le noble peuple iranien a fermement résisté à l’ennemi avec unité et cohésion, le forçant à s’incliner devant lui. » Il a souligné que les forces armées, tout comme la population, restent « vigilantes et prêtes » à faire face à toute nouvelle agression.
« Les ennemis de la République islamique doivent savoir que le peuple iranien n’a pas obtenu sa dignité et son indépendance facilement », et qu’il « ne connaîtra aucun répit tant qu’il n’aura pas remis à leur place les terroristes infanticides », a-t-il renchéri.
Le haut commandant militaire iranien a réitéré le dévouement des forces armées à la défense de la nation. « Soyez assurés que nous maintiendrons haut le drapeau de la dignité et de l’honneur de nos chers martyrs, jusqu’à notre dernière goutte de sang.»
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes a souligné que les ennemis du pays planifiaient cette guerre imposée depuis au moins quinze ans. « Ils avaient organisé et formé des infiltrés à l’intérieur de l’Iran, et avaient élaboré un plan détaillé », a-t-il expliqué. « Ce plan visait, en vain, à en finir avec l’Ordre islamique et à provoquer sa désintégration », a poursuivi le général Moussavi.
« Les ennemis ont cependant sous-estimé la clairvoyance du Leader de la Révolution, la volonté du peuple et la puissance de nos forces armées », a-t-il conclu.
Pertes israéliennes tues
The Telegraph a rapporté samedi que des missiles iraniens ont touché directement cinq installations militaires israéliennes au cours de la récente guerre de 12 jours, selon des données radar non publiées en raison d’une censure stricte de l’armée d’occupation israélienne.
Le journal britannique a expliqué que six missiles iraniens ont touché cinq bases israéliennes différentes, mais que les autorités israéliennes n’ont pas annoncé ces frappes et qu’elles ne peuvent être signalées depuis l’entité d’occupation en raison de lois strictes de censure militaire. Cependant, des universitaires américains de l’Université d’État de l’Oregon, spécialisés dans l’utilisation des données radar satellitaires pour détecter les dommages causés par les bombes en zones de guerre, ont partagé ces données avec le Telegraph. Ces données pourraient compliquer davantage la bataille verbale entre Téhéran et Tel-Aviv, qui cherchent à revendiquer une victoire absolue.
Les rapports indiquent que parmi les installations touchées figuraient une importante base aérienne, un centre de renseignement et une base logistique, en plus de 36 frappes qui ont pénétré les systèmes de défense aérienne israéliens, causant d’importants dommages aux infrastructures résidentielles et industrielles.
Le Telegraph a fait état de sept frappes contre des installations pétrolières et électriques, de la destruction d’une partie de l’Institut Weizmann, l’un des centres de recherche scientifique les plus importants d’Israël, ainsi que d’importants dégâts au Centre médical universitaire Soroka. Des frappes ont également visé sept zones résidentielles densément peuplées, provoquant le déplacement de plus de 15 000 Israéliens.
Seules 28 personnes ont été tuées en Israël, malgré les importants dégâts causés aux propriétés résidentielles sur l’ensemble du territoire occupé. Selon le Telegraph, cela témoigne du système d’alerte avancé et de l’utilisation rigoureuse des abris et des salles sécurisées par la population.
Bien que la grande majorité des missiles iraniens aient été interceptés, le pourcentage de missiles ayant réussi à pénétrer l’espace aérien a augmenté régulièrement au cours des huit premiers jours de la guerre de 12 jours. Les experts attribuent ce phénomène à la rationalisation du stock limité de missiles intercepteurs, à l’amélioration des techniques de tir et à la possibilité pour l’Iran d’utiliser des missiles plus sophistiqués.
Même si le système de défense aérienne « multicouche » israélien ait été conçu pour intercepter divers types de projectiles, il a été soutenu tout au long de la guerre par deux systèmes de défense antimissile terrestres THAAD de fabrication américaine et des missiles intercepteurs basés en mer, lancés depuis des bases américaines en mer Rouge.
Cependant, Raviv Drucker, de la chaîne israélienne Channel 13, a déclaré : « De nombreuses frappes de missiles iraniens ont touché des bases militaires et des sites stratégiques israéliens, dont nous ne rendons toujours pas compte à ce jour. Cela a créé une situation où les gens ne se rendent pas compte de la précision des frappes iraniennes et de l’étendue des dégâts qu’elles ont causés en de nombreux endroits.»
Corey Sher, chercheur à l’université d’État de l’Oregon, a déclaré que son unité travaillait sur une évaluation plus complète des dommages causés par les missiles en Israël et en Iran et publierait ses conclusions dans environ deux semaines.
Une analyse des données du Telegraph montre que les systèmes de défense combinés américain et israélien ont globalement bien fonctionné, mais ont laissé passer environ 16 % des missiles au septième jour de la guerre, ce qui correspond à une précédente estimation de l’armée israélienne qui tablait sur un taux de réussite de 87 %.
Des responsables iraniens et les médias d’État ont diffusé des images de missiles pénétrant les défenses aériennes israéliennes. Un responsable iranien affirme que la principale méthode pour pénétrer les défenses aériennes israéliennes consistait à utiliser simultanément des missiles et des drones afin de déstabiliser les systèmes de défense.
Le général de division Ali Fazli, commandant adjoint des Gardiens de la révolution, a déclaré que l’Iran se trouvait « dans la meilleure position défensive en 47 ans d’histoire de la Révolution islamique. Nous n’avons jamais atteint un tel niveau de préparation militaire, de cohésion opérationnelle et de moral au combat ».
Le Telegraph a noté qu’une partie importante de l’arsenal de missiles balistiques iraniens reste intacte, malgré la capacité d’Israël à lancer des frappes à travers le pays et les graves dommages infligés aux dirigeants militaires et au programme nucléaire iranien.
« L’Iran disposait d’environ 400 lanceurs, et nous en avons détruit plus de 200 », a déclaré un responsable militaire israélien. « Nous estimons que l’Iran possédait entre 2 000 et 2 500 missiles balistiques au début de la guerre, mais il évolue rapidement vers une stratégie de production de masse, ce qui pourrait porter son stock de missiles à 8 000 ou 20 000 missiles dans les prochaines années. »