Citant des responsables saoudiens et yéménites sous le couvert de l’anonymat, le journal US révèle que « le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a envoyé à Hadi un décret écrit déléguant ses pouvoirs au conseil qui se compose de 8 représentants de différents groupes yéménites ».
Mais A. Mansour Hadi semble avoir dans un premier moment opposé une résistance à cette proposition. Et des responsables saoudiens auraient menacé de publier « des preuves de la corruption de Hadi », dans le cadre de leurs efforts pour le forcer à démissionner.
« Depuis qu’il a quitté son poste, Hadi est détenu à l’intérieur de son domicile à Riyad. Il s’est vu refuser l’accès au téléphone », a indiqué un responsable yéménite pour le WSJ Selon un autre, A. Mansour Hadi a été « encouragé à démissionner, car diverses factions yéménites avaient perdu confiance en lui et en sa capacité à diriger le pays. »
L’homme-lige de Riyad avait annoncé sa démission le 7 avril, et pris la décision de transférer le pouvoir à un conseil de direction présidentiel pour «achever la mise en œuvre des tâches de la phase de transition ».
Il a alors déclaré que « ce conseil a été chargé de négocier avec les Houthis pour un cessez-le-feu permanent » dans toute la république.
La trêve entre la coalition saoudienne et le gouvernement de Sanaa est entrée en vigueur le 2 avril au soir, mais Hans Grundberg, envoyé de l’ONU au Yémen, a déclaré qu’elle « est encore fragile et temporaire ». Alors que le gouvernement de Sanaa n’en finit pas d’énumérer les violations du cessez-le-feu, côté saoudien bien sûr.