La loi, adoptée le 25 juin par le Parlement et validée dès le lendemain par le Conseil des gardiens de la Constitution, est entrée en vigueur immédiatement après sa signature. Ce texte interdit désormais l’accès du territoire iranien aux inspecteurs de l’AIEA. Cette mesure restera en vigueur jusqu’à ce que la sécurité des installations nucléaires soit garantie. Hamid Reza Haji Babaei, vice-président du Parlement, a confirmé que l’Iran «ne compte plus laisser accéder le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, à ses installations» et «n’acceptera pas l’installation de caméras de surveillance sur les sites».

La veille mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde l’Union européen contre l’« approche destructrice » envers les activités nucléaires iraniennes et contre le soutien de certains pays européens à l’agression israélienne, estimant que cela compliquerait encore davantage les choses et entraverait les efforts diplomatiques. Lors d’un entretien téléphonique avec Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Abbas Araghchi a dénoncé ce qu’il a qualifié de clémence de certaines parties face à l’anarchie et aux crimes du régime sioniste. Il a souligné que « tous les gouvernements ont la responsabilité de condamner les agressions militaires menées par ‘Israël’ et les États-Unis contre l’Iran ».

Évoquant le soutien sans ambages de l’Allemagne et de certains autres gouvernements européens aux attaques américano-israéliennes contre l’Iran, A. Araghchi a averti que « toute déclaration justifiant implicitement ou indirectement des violations aussi flagrantes du droit international et les crimes commis par le régime israélien équivaudrait à une complicité dans ces crimes ».

Le chef de la diplomatie a réaffirmé « la détermination de la nation iranienne à défendre fermement son intégrité territoriale et sa sécurité nationale face à l’agression militaire d’Israël et des États-Unis ». Il a qualifié les attaques visant les installations nucléaires pacifiques iraniennes, ainsi que le meurtre de civils, de « coup sans précédent porté à la diplomatie, au régime de non-prolifération et à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

A.Araghchi a réitéré que « les forces armées iraniennes étaient pleinement préparées à défendre la souveraineté du pays contre toute agression ». Et de rappeler que « lorsque le régime sioniste a cessé ses attaques, nous avons interrompu nos opérations défensives en signe de bonne volonté. Cela montre clairement que, contrairement à l’entité sioniste belliciste, la République islamique d’Iran n’a pas déclenché la guerre et ne cherche pas à la poursuivre. » Il a également relevé la méfiance de l’Iran envers les États-Unis, affirmant que « les attaques militaires israéliennes et américaines ont eu lieu alors que l’Iran était engagé dans des négociations diplomatiques, et que ce sont les États-Unis qui ont trahi le processus diplomatique ».

Selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères, K. Kallas a souligné qu’il n’existe aucune preuve suggérant que l’Iran étende son programme nucléaire pour développer des armes. Elle a insisté sur la nécessité d’une solution diplomatique à la question du nucléaire iranien et a apporté son soutien aux efforts en cours pour réduire les tensions et promouvoir la stabilité régionale.

A rappeler que des documents confidentiels consultés par The Grayzone, site d’information US, révèlent  le rôle discret joué par le renseignement britannique dans la mise en œuvre des sanctions contre l’Iran et la circulation d’informations sensibles, dont l’identité de scientifiques iraniens ensuite pris pour cible par l’armée sioniste.

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