« Je souhaite que [Sissi] en accueille certains. Nous les avons beaucoup aidés, et je suis sûr qu’il nous aiderait. C’est mon ami. Il est dans une partie très difficile du monde, pour être honnête. Comme on dit, c’est un voisinage compliqué. Mais je pense qu’il le ferait, et je pense que le roi de Jordanie le ferait aussi », a déclaré Trump aux journalistes lundi.

Cette proposition a été fermement rejetée par le ministère égyptien des Affaires étrangères, qui a réaffirmé dimanche son « soutien continu à la résilience du peuple palestinien sur sa terre ». Le ministère a souligné qu’il « rejetait toute atteinte à ces droits inaliénables, que ce soit par la colonisation ou l’annexion de terres, ou par le dépeuplement de ces terres de leur peuple par le déplacement, le transfert encouragé ou le déracinement des Palestiniens de leur terre, temporairement ou à long terme. »

Pour sa part, l’Observatoire Euro-Med des Droits de l’Homme a exprimé sa « profonde inquiétude » face à la proposition du président américain de réinstaller les Gazaouis en Jordanie et en Égypte, appelant à des réactions régionales et internationales pour s’y opposer. L’organisation, basée à Genève, s’est dite profondément inquiète par les remarques du nouveau président américain. « Les Palestiniens, qui souffrent déjà des effets dévastateurs des tentatives d’Israël de les anéantir, ne devraient pas avoir à payer un prix supplémentaire pour ce génocide en étant déplacés de force hors de leur patrie », a déclaré l’organisation dans un communiqué.

La guerre génocidaire israélienne contre Gaza a tué plus de 47 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 111 000 du 7 octobre 2023 jusqu’au 19 janvier 2025. La majorité des victimes ont succombé aux frappes réalisées par des armes occidentales, en majorité américaines.

Il y a lieu de signaler aussi que D. Trump, et Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien, se rencontreront le 4 février prochain à la Maison-Blanche, a annoncé le bureau du chef du gouvernement israélien dans un communiqué. « Le premier ministre Netanyahu est le premier dirigeant étranger invité à la Maison Blanche pendant le second mandat du président américain Trump », souligne un communiqué israélien.

Lors de cette rencontre, des discussions approfondies sur les principaux enjeux régionaux sont prévues, notamment la question du cessez-le-feu à Gaza, rapporte la presse israélienne.

En outre, force est aussi de rappeler qu’une rencontre a été tenue dans la capitale saoudienne, Riyad, entre Steve Witkoff, envoyé américain au Moyen-Orient, et Hussein al-Sheikh, conseiller principal du président palestinien Mahmoud Abbas, signale-t-on. « Il s’agissait de la première rencontre entre un responsable de l’administration Trump et un responsable palestinien depuis l’élection de novembre », a rapporté le portail d’information Axios, mardi. Citant ses sources, il a précisé que cette rencontre faisait suite à des semaines de discussions en coulisse entre les responsables de l’administration Trump et les dirigeants palestiniens.

Au cours de la campagne 2024, le président palestinien a tenté de renouer les liens avec D. Trump, en lui envoyant une lettre de soutien après la première tentative d’assassinat dont il a été victime lors d’un rassemblement politique en Pennsylvanie le 13 juillet. D. Trump a accueilli favorablement ce geste.

S. Witkoff est arrivé en Arabie saoudite, mardi, pour rencontrer le prince héritier Mohammed bin Salman, a indiqué un responsable américain Il devrait également se rendre dans la Bande de Gaza, ce qui marquera la première visite d’un représentant du gouvernement américain depuis près de deux décennies.

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