Ni les appels au dialogue lancés par F. Bachaga, ni ses multiples tentatives de prise de ses fonctions à Tripoli, n’ont été couronnés de succès. Cela traduit, à n’en pas douter, le fragile équilibre de la situation politique en Libye où la guerre des égos, mais aussi celle des intérêts, bat son plein.

Pour éviter de verser le sang, F. Bachaga a été forcé d’élire domicile ailleurs qu’à Tripoli. Renonçant à la capitale historique de la Libye, il s’acquittera désormais de ses fonctions depuis Syrte où sera basé son gouvernement. Située au centre du pays, Syrte, indique-t-il, « ne connaît pas de tensions ou d’hostilités avec les autres villes libyennes ».

Selon lui, les pays impliqués en Libye sont, pour une grande partie, responsables de l’instabilité qui y règne. Ils s’affrontent sur le terrain libyen pour, affirme-t-il, « défendre chacun leurs propres intérêts ».

Quant aux désaccords entre Libyens, qu’il considère comme minimes, ils peuvent être résolus par le dialogue. Cependant, son initiative pour assurer le transfert pacifique du pouvoir à travers un dialogue national inclusif ne prend pas.

Dans son discours de mercredi, F. Bachagha a attaqué son adversaire Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre sortant, en l’accusant d’avoir « bloqué toutes les voies permettant d’atteindre les élections » afin « de rester au pouvoir le plus longtemps possible ». A. Dbeibah refuse de se retirer avant l’élection d’un nouveau Parlement. Il a opposé une fin de non-recevoir à la proposition de F. Bachagha, le renvoyant une nouvelle fois aux élections comme unique solution.

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