« Actuellement, tous les militaires russes se trouvent sur le territoire de la République de Biélorussie, où ils reçoivent l’assistance psychologique et médicale nécessaire et ont la possibilité de contacter leurs proches », a déclaré le ministère russe concernant les 150 prisonniers restitués par Kiev. « En échange, 150 prisonniers de guerre ont été transférés aux forces armées ukrainiennes », est-il stipulé. « Tous les militaires libérés seront ramenés en Fédération de Russie pour y être soignés et rééduqués dans les institutions médicales du ministère russe de la défense », a précisé la même source.

De son côté, Volodymyr Zelensky a déclaré dans un message, posté en anglais sur X, que 189 ukrainiens auraient été libérés, saluant « une très bonne nouvelle » et remerciant également les Émirats arabes unis.

Le dernier échange de prisonniers remonte à la mi-octobre, et avait concerné 180 prisonniers (95 de chaque camp). « Le nombre total de prisonniers échangés grâce aux efforts de médiation des Émirats arabes unis atteignait 2 184 », avait alors annoncé un communiqué de presse publié par l’agence émiratie WAM, précisant qu’Abou Dhabi était parvenu à « conclure huit échanges de prisonniers de guerre entre la Russie et l’Ukraine ». En décembre et novembre, les deux belligérants ont échangé à trois reprises des corps de militaires décédés : le 20 décembre selon la formule « 503 contre 42 », le 29 novembre selon la formule « 502 contre 48 » et le 8 novembre selon la formule « 563 contre 37 ». Lors de ces trois échanges, le nombre le plus élevé était celui des dépouilles rendues à l’Ukraine.

Appui US :

« Aujourd’hui, je suis fier d’annoncer l’attribution d’une aide à la sécurité de près de 2,5 milliards de dollars à l’Ukraine », stipule un communiqué de Joe Biden publié lundi sur le site de la Maison Blanche. Ce montant comprend notamment une aide militaire provenant des stocks du Pentagone d’un montant de 1,25 milliard de dollars, et dont l’annonce avait été anticipée de quelques jours par la presse américaine. « J’ai demandé à mon administration de continuer à fournir à l’Ukraine l’aide la plus rapide possible, notamment en lui allouant des équipements américains plus anciens, en les acheminant rapidement sur le champ de bataille, puis en activant la base industrielle de défense américaine pour moderniser et reconstituer notre stock d’armes neuves » a ajouté le président américain, à trois semaine de la fin de son mandat. Il a également indiqué que le Pentagone était « en train » de fournir à Kiev des « centaines de milliers de munitions d’artillerie, des milliers de missiles et des centaines de véhicules blindés ». Dans le même temps, le dirigeant US a affirmé que sous « sa direction », les États-Unis « continueront à travailler sans relâche » pour renforcer la position de Kiev dans le conflit « pendant le reste » de son mandat qui s’achève le 20 janvier.

De son côté, la secrétaire d’État au Trésor américain Janet Yellen, a annoncé le versement de 3,4 milliards de dollars à Kiev au titre de l’« aide budgétaire directe ». Un versement qui « marque le dernier versement des fonds alloués » par le Congrès au titre de la loi de crédits supplémentaires pour la sécurité de l’Ukraine de 2024, a-t-elle précisé.

Lors de sa campagne électorale, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a critiqué à plusieurs reprises l’aide militaire à l’Ukraine et promis une résolution rapide du conflit. Le 8 décembre, il avait appelé à un « cessez-le-feu immédiat », le tout au lendemain d’une rencontre à Paris avec V. Zelensky et le président français Emmanuel Macron. « Trop de vies ont été perdues en vain », avait-il ajouté dans ce message posté sur Social Truth.

La Russie condamne les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine. Le Kremlin estime que ces livraisons ne font que prolonger le conflit sans en changer le cours. La Russie a également régulièrement déclaré qu’elle était ouverte aux négociations, à condition que la réalité sur le terrain soit prise en compte. Le 19 décembre, lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il était prêt à discuter et à rencontrer D. Trump « à tout moment ».

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